Cher frère blanc,
Quand je suis né, j’étais noir,
Quand j’ai grandi, j’étais noir,
Quand je suis au soleil, je suis noir,
Quand je suis malade, je suis noir,
Quand je mourrai, je serai noir.
Tandis que toi, homme blanc,
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, (...)
Sur une planète inconnue, un cosmonaute rencontra un étrange animal ; il avait le poil ras, une tête trois fois cornue, trois yeux, trois pattes et trois bras ! « Est‑il vilain ! pensa le cosmonaute en s’approchant prudemment de son hôte. Son teint a la couleur d’une vieille échalote, son nez a l’air d’une carotte. Est‑ce un ruminant ? Un rongeur ? » Soudain, une vive rougeur colora plus encor le visage tricorne. Une surprise sans bornes fit chavirer ses trois yeux. << Quoi ! (...)
Une poule sur un mur
A pondu quatorze oeufs frais
Mais pendant qu’elle pondait,
Le soleil d’août les cuisait.
Un poule sur un mur
A couvé quatorze oeufs durs.
Il en sortit des poulets
Aussi durs que des galets.
C’est depuis lors que l’on voit
Folle encor de désarroi,
Une poule sur un mur
Qui picote du pain dur.
C’est depuis lors que l’on voit
Picoti et picota
Une poule qui cent fois
Grimpe au mur et saute en bas.
Maurice (...)
Á vol d’oiseau
Où va-t-il, l’oiseau sur la mer ?
Il vole, il vole...
A-t-il au moins une boussole ?
Si un coup de vent
Lui rabat les ailes,
Il tombera dans l’eau
Et ne sait pas nager.
Et que va-t-il manger ?
Et si ses forces l’abandonnent,
Qui le secourra ? Personne.
Pourvu qu’il aperçoive à temps
Une petite crique !
C’est tellement loin, l’Amérique...
Michel Luneau
L’albatros
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec (...)
Conciliabule
Trois lapins, dans le crépuscule,
Tenaient un long conciliabule.
Le premier montrait une étoile
Qui montait sur un champ d’avoine.
Les autres, pattes sur les yeux,
La regardaient d’un air curieux.
Puis tous trois, tête contre tête,
Se parlaient d’une voix inquiète.
Se posaient‑ils, tout comme nous,
Les mêmes questions sans réponse ?
D’où venons‑nous ?
Où allons nous ?
Que sommes‑nous ?
Pourquoi ces ronces ?
Pourquoi dansons‑nous le matin,
Parmi la rosée et le thym ?
Pourquoi (...)
Le silence est d’or
« Oui, le silence est d’or »,
Me dit toujours maman.
Et pourquoi pas alors,
En fer ou en argent ?
Je ne sais pas en quoi
Je puis bien être faite :
Graine de cacatois
M’appelle la préfète.
D’accord ! Je suis bavarde.
Mais est ce une raison
Pour que l’on me brocarde
En classe, à la maison,
Et que l’on me répète
Et me répète encore
A me casser la tête
Que le silence est d’or ?
Est ce, ma faute à moi
Si j’ai là dans la gorge,
Un petit rouge gorge
Qui gazouille de joie ? (...)
La recherche Certains la cherchent dans les airs
Parmi les oiseaux des nuages,
D’autres dans les fleurs du bocage
Ou dans les algues de la mer. Ils s’en vont la chercher en Chine,
Dans un temple ancien, à Pékin,
Dans les pages d’un vieux bouquin,
Dans les secrets d’une machine... Pourquoi remuer la planète ?
Moi, comme je t’aime beaucoup,
Dans les cheveux blonds de ton cou
Je cherche la petite bête. Jacques (...)
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Dernière mise à jour : dimanche 25 avril 2021